Schmidt Groupe face aux nouvelles attentes des consommateurs

Perspectives et développement

Aujourdhui, Schmidt Groupe sappuie sur 595 magasins en France et en Belgique dont 306 pour la marque Schmidt et 279 pour la marque Cuisinella. Cela, veut-il dire que le réseau est à maturité ? « Pas du tout » répond Philippe Muguet, « il reste plus de 200 zones à couvrir, car le consommateur demande de plus en plus de proximité, notre objectif est de répondre à ses attentes et de nous rapprocher toujours plus du lieu de vie du consommateur. » Les opportunités sont dautant plus nombreuses que le groupe propose deux marques sur des marchés différents, mais aussi des tailles de magasins et lieux dimplantation variés : en centre-ville, dans les centres commerciaux ou en périphérie. Le choix se fait en fonction de la typologie de la ville et des attentes des consommateurs avec une tendance ces dernières années vers la multiplication des ouvertures en centre-ville. « Nos équipes dagencement et dingénierie dagencement commercial adaptent en permanence nos concepts. Ils proposent ainsi une présentation idéale de nos produits dans le lieu qui accueillera le futur point de vente, tout en répondant aux attentes des clients en termes de merchandising et de service ».

Contrairement à ce que lon pourrait penser, le marché de la cuisine nest pas encore mature. « Les taux déquipement sont encore faibles, de lordre de 60% » explique Philippe Muguet, « et le marché du premier équipement reste encore très important. » De plus, la tendance grandissante de ces dernières années est le marché du rangement. « Celui-ci est 15% plus important que celui de la cuisine » nous apprend Philippe Muguet, « il permet de proposer de léquipement sur-mesure dans toutes les pièces de la maison : salon, chambre, dressing, salle à manger, cellier… Cest un axe stratégique de développement qui nous offre des perspectives exceptionnelles. » Afin de soutenir ce développement, Schmidt Groupe a nommé un directeur « Rangement » et une des usines du groupe est entièrement dédiée à ce marché. « Notre objectif à dix ans est que le rangement représente 20% de notre chiffre daffaires » précise le Responsable Expansion Réseaux.

Autre grande tendance chez les cuisinistes : la digitalisation du parcours client. « Nous travaillons beaucoup sur le projet consumer connect » explique Philippe Muguet, « lobjectif est doptimiser le parcours digital du consommateur ». Cela débute avant la vente, au moment où le consommateur prépare son projet. Le site Internet lui propose alors des exemples concrets de réalisations et il peut préparer son projet dans les grandes lignes dans son espace personnel. Lorsque le client vient en magasin, le vendeur a déjà récupéré les premiers plans quil a réalisés et a donc un aperçu de ses souhaits. Ses conseils et lorientation quil donnera au projet seront dautant plus précis et pertinents pour le client.

Pour aller plus loin, Schmidt Groupe déploie dans ses magasins des lunettes immersives grâce auxquelles les clients peuvent visualiser des réalisations et se projeter dans leur future cuisine. « On travaille à ce quil y ait une continuité dans le parcours du client et une complémentarité entre les outils digitaux et la relation physique » précise Philippe Muguet, « après avoir quitté le magasin, le client peut retrouver ses projets dématérialisés dans son espace personnel, les devis qui y sont associés et peut même y apposer sa signature électronique ! » Le développement de ces outils digitaux qui sont de plus en plus utilisés par les clients, viendront toujours en complément dune relation réelle. « Les clients auront toujours besoin des conseils et de la compétence du concepteur-vendeur » estime Philippe Muguet, « mais la digitalisation pourrait nous amener à avoir des emplacements un peu moins stratégiques dans la mesure où les clients viendront plus par le digital que par lemplacement. »