Reconversion : sil est un mot à la mode ces derniers temps, cest bien celui-là. Un mot qui, pour celles et ceux qui y réfléchissent en se projetant dans lentrepreneuriat, sonne à la fois comme un point de départ et une source dinterrogations : quelles sont les opportunités, quels sont les risques, dans quel domaine se lancer ?

« La franchise constitue à cet égard une voie à explorer », affirme Nick Boury, à la tête de Franchise.be, un organisme privé qui sest positionné sur le « matching », la rencontre entre franchiseurs et candidats franchisés. « Si je résume le propos, la franchise permet dentreprendre en minimisant les risques, en partenariat avec une enseigne dont le concept est déjà validé. »

De nombreuses enseignes se développent de la sorte, partiellement ou en totalité, dans des domaines aussi divers que la distribution (AD Delhaize, Carrefour Market, etc.) et lhoreca (Burger King, Lunch Garden...), le retail (Tom&Co, Aveve...), entre autres. À savoir, dans le cadre dune relation par le biais de laquelle le franchisé paie le franchiseur pour exploiter sa marque et bénéficier de son soutien (commercial, logistique, etc.), dans le respect du concept et des conditions imposés par lenseigne.

« En tant que telle, la franchise apporte principalement trois avantages au franchisé », résume Nick Boury. « Dabord, le fait de bénéficier dun concept qui fonctionne :il ne doit pas essuyer les plâtres de létude de marché, puisque lexercice a déjà été réalisé. Ensuite, le franchisé bénéficie du soutien de lenseigne, ce qui lui permet notamment de sapprovisionner à moindre coût que sil devait négocier individuellement avec chaque fournisseur. Enfin, il bénéficie de la visibilité et du marketing global de lenseigne. Cest pour cela que la formule séduit : elle permet dassouvir, à moindre risque, son envie dentreprendre. »

Expérience et moyens financiers

Daprès notre interlocuteur, la preuve de la séduction du concept se traduit par le nombre de candidats quil est en mesure de proposer aux enseignes qui sadressent à lui : plus de 4.000 en 2021, assure-t-il. « Les enseignes font ensuite leur propre analyse des différents profils, pour nen retenir au final que moins de 10 %. Tous les candidats potentiellement intéressés que nous avons identifiés ne deviennent donc pas franchisés... »

Quel est le profil ? « Il sagit le plus souvent dune personne qui, quel que soit son âge, bénéficie dune solide expérience professionnelle et dun capital à investir », commente Véronique De Wolf, en charge de laccompagnement de ces candidats. « Ces deux caractéristiques sont indispensables.  Les moyens financiers sont requis, car le candidat va devoir investir un capital de départ mais aussi convaincre le banquier qui va laccompagner, comme doit le faire tout entrepreneur. Lexpérience est tout autant indispensable, car il faut aussi convaincre le franchiseur de sa capacité à assumer des responsabilités importantes, quil sagisse des finances, du personnel ou de la logistique, notamment. »

En sus de ces caractéristiques intrinsèques, il faut aussi que le candidat franchisé et le franchiseur parviennent à se séduire mutuellement, comme ils le feraient dans le cadre dun entretien dembauche.

« Il y a des candidats qui prennent contact avec nous parce que le concept de la franchise les intéresse, mais sans savoir précisément avec quelle enseigne ils pourraient travailler », poursuit Véronique De Wolf. « Cest à nous danalyser ce quils souhaitent et de déterminer, en fonction des demandes qui nous sont adressées par les franchiseurs, quelles sont les enseignes avec lesquelles cela pourrait fonctionner. »

Gratuit pour le candidat, mais payant pour les franchiseurs, le service de « matching » proposé par Franchise.be rencontre, selon ses responsables, un succès croissant.

« Le nombre de franchiseurs est en hausse », affirme Louis Himpe, en charge du développement. « Il sagit non seulement denseignes locales mais aussi dentreprises étrangères, dorigine française ou hollandaise notamment, qui cherchent à se développer en Belgique. »

À ses yeux, la franchise constitue dailleurs un excellent baromètre des tendances de léconomie : « De nombreux nouveaux concepts se sont développés par ce biais, comme dans la livraison à domicile.

Mais la caractéristique principale de la franchise reste quelle couvre un domaine dactivité très vaste : si le top 3 est constitué denseignes actives dans la distribution, la restauration et la beauté/santé, on voit aussi beaucoup de nouvelles initiatives dans les services, par exemple. Le concept est aussi varié par le fait quil permet de rejoindre une enseigne établie de longue date mais aussi, le cas échéant, de participer au lancement dune formule qui démarre sur le marché belge, ce qui peut être très stimulant. »

Les questions à se poser

Reste dès lors, pour les candidats intéressés, à multiplier les sources dinformation avant de se lancer dans une relation qui, si elle fonctionne, devrait sinscrire dans le long terme. Franchise.be propose des conseils, de même que la Fédération belge de la franchise, notamment, qui expose nombre de questions à se poser avant de franchir le pas.

Ces questions portent, dune part, sur vos propres capacités, quelles soient humaines, professionnelles ou encore financières : avez-vous pesé le pour et le contre de la formule par rapport à celle dindépendant ordinaire, êtes-vous prêt à vous plier à la discipline dun système de franchise, êtes-vous prêt à consacrer une grande partie de votre temps libre, « y compris les week-ends et les vacances », à votre entreprise, est-ce que la perspective dun revenu incertain ne vous rebute pas, « vous et votre famille » ? Entre autres.

Ces questions portent aussi sur le franchiseur et ses produits ou services : quel est son historique, pour quelles raisons privilégie-t-il la franchise, des points de vente ont-ils connu des difficultés, quels sont ses plans de développement et des investissements sont-ils prévus, quelles sont les conditions quil impose, quels sont les soutiens quil propose, quelle est sa rémunération et quels sont les frais à engager ? Entre autres toujours.

Reste, aussi, à sinterroger sur la conjoncture actuelle, qui invite à la prudence. « On perçoit que certains candidats hésitent et vont peut-être attendre un peu afin dy voir plus clair », concède Nick Boury.

« Mais cela nenlève rien à lintérêt de la formule, si on se fie au nombre de personnes qui continuent de prendre contact avec nous. »

Lien vers l'article: https://references.lesoir.be/article/la-franchise-une-autre-maniere-d-entreprendre/
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