Nous rêvons tous dun rebond économique après la COVID-19. Et lhistoire récente nous apprend quaprès une crise, il y a souvent un boom économique boosté par la consommation et les progrès techniques. Devons-nous aspirer à un tel scénario pour laprès-COVID ? Oui et non : une relance, oui nous en rêvons, une relance à la Trente Glorieuses, pas vraiment. Pour nous, aujourdhui, une relance économique nest plus envisageable sans tenir compte de lenvironnement et de lhumain. Place au développement écolonome.

Lhistoire est une succession de crises, suivies de périodes de relance voire de prospérité. Bref, une histoire de résilience. Un des épisodes les plus spectaculaires, ce sont les fameuses Trente Glorieuses. Entre 1945 et 1975, le monde occidental – et en particulier lEurope post-guerre – a connu son développement économique le plus intense. Une période que beaucoup – et notamment des économistes – continuent à idéaliser avec nostalgie.

Le mythe économique des trente glorieuses

Mais rappelons brièvement ce que cétait, concrètement, ces Trente Glorieuses.

Oui, cétait :

  • Une croissance économique solide;
  • Un baby-boom;
  • Une situation de (quasi) plein emploi;
  • Des salaires qui augmentent plus vite que linflation;
  • Une baisse des inégalités.
Mais c'était aussi :

  • Une relance basée sur des industries comme lacier, le ciment, le plastique et sur la modernisation (engrais chimiques, pesticides) et la mécanisation (tracteurs) de lagriculture ;
  • Un boom économique soutenu par et dépendant de lextraction massive de pétrole ;
  • Lessor de la société de consommation, où lachat et la production se font désormais en masse.
On connaît la suite : la dépendance du pétrole mène aux crises pétrolières, la société de consommation se mue en société dhyperconsommation et celle-ci génère du gaspillage, des montagnes de déchets et un épuisement des ressources, etc.

Les différentes crises qui surviendront par la suite seront toujours suivies dune relance, mais celle-ci devient de plus en plus compliquée :

  • Générer une croissance par la consommation devient difficile quand les besoins de base des consommateurs sont comblés ; alors il faut sans cesse créer de nouveaux besoins, faire baisser les prix, etc. La fast-fashion et lobsolescence programmée sont dexcellents exemples de dérives de cette logique.
  • Les gouvernements sont obligés de mettre en place des plans daustérité qui mènent à une nouvelle hausse des inégalités.

L'héritage urbanistique

Au niveau urbanistique aussi, les Trente Glorieuses ont laissé de nombreuses reliques. Dans notre métier, nous y sommes confrontés jour après jour :

  • Des centres urbains vidés – en particulier ceux des petites villes - parce que des plans urbanistiques mal pensés leur ont enlevé tout potentiel dattractivité ;
  • Une fracturation des espaces (uni-fonctionnels) ;
  • Des immeubles et un cadre bâti devenus rapidement obsolètes ;
  • Le tout à la voiture, moins marqué quavant en ville mais omniprésent en dehors ;
  • Des zones péri-urbaines défigurées par lessor (et le déclin) des zonings/zones dactivité où salignent les constructions peu durables (nous les appelons souvent les « boîtes à chaussures ») ;
  • Certains shopping centers trop semblables, trop concentrés sur certains secteurs (ex. habillement) ;
  • Des territoires complètement délaissés – cest particulièrement vrai en France : zones rurales, mais aussi friches (péri) urbaines (industrielles, ferroviaires, commerciales et tertiaires, friches dhabitat...).
Là aussi, ces phénomènes résultent de modèles qui ont souvent été poussés à lextrême, en somme dun manque dimagination : on fait plus, mais on cherche rarement à faire autrement. Or pour nous, cest clair : aujourdhui, le moment est venu de faire autrement.

Pour une approche écolonome

Oui, nous continuons à croire dans le progrès, linnovation et le développement économique ! Et dans la pertinence de nouveaux projets immobiliers et retail. Mais pas avec la recette des Trente Glorieuses, non. Miraculeuse à court terme (et encore, ça se discute quand on connaît le revers de la médaille), elle ne nous semble plus applicable aujourdhui, ou en tout cas pas avec les mêmes ingrédients.

Alors c'est quoi, l'"autrement" pour nous?

Cest un avenir écolonome : une reprise de la consommation, mais pas de l'hyperconsommation.

On a atteint le summum de la société dhyperconsommation. Cest elle qui a boosté la reprise économique (poussive) après la crise de 2008 – aidée par laccélération de la digitalisation. Bien entendu, après la crise sanitaire, le monde politique comme les acteurs économiques comptent sur une nou- velle reprise de cette consommation. Et nous aussi. Mais entre nous, nous espérons que cest surtout le consommer autrement ou moins, mais mieux qui va lemporter.

Une relance, mais pas au détriment des axes environnementaux et humains

Parce que nous navons pas le choix : les enjeux environnementaux et humains sont énormes, et des engagements ont été pris notamment avec laccord de Paris. Il faut faire avec, et pas contre ou malgré. De toute façon, nous en sommes per- suadés, même dun point de vue économique les recettes à lancienne ont été usées jusquà la corde. Lheure est à la réinvention et à ladaptation, à plus de sobriété et à une économie plus circulaire et re- localisée.

Un renouvellement urbanistique, mais pas débridé

Nous avons besoin: 

  • De plus de mixité fonctionnelle : cest véritablement le cœur de notre approche. Sil faut redensifier les villes, autant revenir à une offre plus intégrée et rapprocher travail, logements, commerces, bureaux, services et logistique.
  • De projets qui font vraiment du bien aux villes et territoires : complémentaires à loffre existante, qui les embellissent, renforcent leur attractivité...
  • De projets immobiliers qui réinvestissent les friches et dimmeubles plus modulables et adaptables au gré des besoins, afin déviter linoccupation pour cause dobsolescence.
  • Dune mobilité résolument plus douce intégrée à tout nouveau plan urbanistique, immobilier ou retail : les confinements ont montré à quoi pouvait ressembler un monde sans embouteillages. Que cela nous inspire à long terme !
  • De projets co-construits avec les acteurs et utilisateurs dun territoire, dans une logique dintelligence collective.

Conclusions

Le monde post-COVID est plein de défis. Chez GeoConsulting, nous préférons envisager déjà cet « autrement » écolonome, plutôt que de rêver dun retour du « monde davant » ou dune reprise « miraculeuse » dont on se prend les conséquences écologiques et sociales en pleine figure au bout de quelques années ou décennies.

Cest pourquoi nous faisons le choix de croire dans les initiatives vertueuses et de vous inspirer en vous montrant ce qui pour nous, est la nouvelle voie à suivre.
Nouvelles
GEOCONSULTING Logo2020 RVB Title Baseline Color Positif
La mixité fonctionnelle : opportunité ou obstacle pour les développeurs ? En savoir plus
vandelanotte logo png.png
Réforme de la déduction pour investissement à partir de 2025 En savoir plus
Colruyt obtient l’approbation pour la reprise de 54 magasins Match et Smatch En savoir plus
Femmes de plus de 50 ans: révoltez-vous et créez votre entreprise en franchise! En savoir plus
La chaîne Leader Price disparaît en Belgique En savoir plus
Réouverture Spar Linkeroever En savoir plus

5 bonnes raisons de devenir membre

Devenir membre

Gamme la plus large

Correspondance personnelle

Contact direct

Conseils gratuits

Franchise Academy

A vous de choisir Comme d’autres sites Web, nous aimons également les cookies. Les cookies que nous utilisons sont principalement utilisés pour améliorer votre expérience sur notre site Internet. Nous utilisons également des cookies car nous aimons mesurer la façon dont notre site Web est visité. Nous ne plaçons ces cookies que si vous avez donné votre autorisation préalable.