Cette situation sexplique, dune part, par un pouvoir dachat supplémentaire des familles de quelque 5 000 milliards de dollars découlant de la chute des dépenses pendant la pandémie. Dautre part, les entreprises sont moins à même de répondre à la demande de biens, car elles ont dû fermer leurs portes depuis un certain temps et leurs lignes dapprovisionnement en matières premières et en composants sont encore perturbées. En Europe, linflation saccélère aussi, mais à un niveau nettement inférieur à celui des États-Unis, à savoir 1,6 % (avril).

Il convient que les investisseurs surveillent de près cette dynamique inflationniste car elle va de pair avec une augmentation des taux dintérêt à long terme. Résultat : les actions sont moins attrayantes et les investisseurs obligataires doivent relever de nouveaux défis.

Transitoire ou structurelle ?

Il est donc important de déterminer la nature transitoire ou structurelle de la reprise de linflation et la réaction des banques centrales. La FED (Banque centrale américaine) insiste sur sa nature « transitoire ». Linflation pourrait encore augmenter dans un premier temps, mais elle se normaliserait à nouveau en 2022. La FED ne relèvera donc pas les taux dintérêt officiels, du moins pas avant 2023, ni ne réduira son soutien à léconomie.

Néanmoins, les responsables politiques nous préparent à ne pas supposer aveuglément que la politique monétaire restera très accommodante à linfini. Janet Yellen, Secrétaire dÉtat au Trésor, a déjà décrit une surchauffe de léconomie américaine comme un réel danger.

Dans tous les cas de figure, ce sera un défi pour les banques centrales. Un resserrement soudain de leur politique pourrait étouffer la croissance économique, mais, par contre, une position trop accommodante pourrait donner un caractère structurel à linflation. En Europe, la hausse des taux dintérêt entraîne une augmentation des charges dintérêt sur les dettes publiques faramineuses.

Compte tenu de lorigine « pandémique » de la hausse des prix des biens et des services, nous pensons quil y a peu darguments plaidant en faveur dune inflation structurellement plus élevée. Néanmoins, il convient de garder un œil sur les banques centrales. Un retrait progressif des politiques dexpansion monétaire à un moment donné peut être approprié pour éviter que linflation ne devienne un problème structurel.

Quoi quil en soit, les craintes relatives à linflation et aux taux dintérêt resteront un thème clé au cours du second semestre de lannée. Nous prévoyons dès lors une volatilité accrue sur les marchés des actions et des obligations. Chaque fois que les investisseurs évaluent un risque dinflation plus élevé, cela tempère loptimisme sur les marchés. Les actions mondiales ont atteint un niveau 80 % plus élevé que leur plus bas niveau de mars 2020, grâce au soutien des banques centrales et des autorités. Selon la Banque centrale européenne (BCE), les valorisations sont « dune exubérance remarquable ». 

Sy ajoute une dette publique sidérale susceptible dentraîner une hausse des impôts et on le voit toutes les conditions dune correction sont réunies. Selon nous, une volatilité accrue accompagnée déventuelles corrections modérées ne devrait pas décourager les investisseurs. Les valorisations sont, en effet, tendues, mais après que les marchés ont pris une « brève bouffée dair », les investisseurs seront en mesure de repositionner leurs portefeuilles. Cependant, nous devons continuer à faire preuve de prudence et à veiller à ce que loptimisme excessif ne cède pas la place au pessimisme du jour au lendemain. Cela pourrait être le cas si les prévisions de croissance élevée des bénéfices se révèlent beaucoup trop optimistes.

Actions

Les actions de croissance et les large caps, Big Five en tête, ont été les grands gagnants de la période placée sous le signe du coronavirus. Elles ont en effet bénéficié de lévolution des modes de consommation et de la tendance au télétravail. De plus, en raison des faibles taux dintérêt, les investisseurs sont plus intéressés par des bénéfices potentiellement importants dans un avenir (lointain). Un scénario idéal pour les entreprises en forte croissance.

Aujourdhui, nous assistons à une rotation des styles. Les actions de type « valeur » et les actions cycliques sont à nouveau prisées. Une reprise économique spectaculaire au second semestre et une pression à la hausse sur les taux dintérêt à long terme pourraient consolider cette situation. Nous nignorons pas pour autant les valeurs de croissance, mais nous attachons plus dimportance à la rentabilité durable dans la sélection de ces sociétés en expansion. Prenez les actions des banques et des assureurs. Le faible niveau des taux dintérêt à court terme et la remontée des taux dintérêt à long terme, qui leur permettent de lever des fonds à bas prix et de les prêter un peu plus cher, leur offrent de bonnes perspectives. Les small caps, quant à elles, bénéficient de la tendance à lachat local. En outre, les petites entreprises ont tendance à être plus agiles.

Compte tenu de ce qui précède, nous optons pour une approche équilibrée entre valeur et croissance, mais à un prix raisonnable. Dans le domaine des technologies de linformation, par exemple, nous préférons les fournisseurs de logiciels aux fournisseurs de matériel, car les flux de bénéfices sont plus durables.

Au niveau régional, nous prévoyons que lEurope et les marchés émergents rattrapent les États-Unis. Leurs activités ont un profil plus cyclique. En outre, la campagne de vaccination en Europe a démarré plus lentement, de telle sorte que son impact peut être attendu avec un certain retard.  Enfin, le marché des actions américaines est dominé par les actions de croissance à grande capitalisation et relativement chères.

Pour les marchés émergents, il convient bien sûr de tenir compte des risques (géo)politiques spécifiques et dun renforcement temporaire du dollar, mais à plus long terme, nous tablons plutôt sur une dépréciation du billet vert. Néanmoins, ces pays bénéficient généralement de la réouverture des économies mondiales. Les actions chinoises, en particulier, offrent des possibilités de diversification.

Obligations

Les conditions volatiles du marché des taux dintérêt invitent également à la vigilance des investisseurs obligataires.

Aux États-Unis, nous prévoyons une pression à la hausse sur les rendements à long terme, alors que la FED maintient les taux à court terme à un niveau bas. En Europe, un phénomène similaire est de mise, mais avec une inflation plus faible. Cette situation offre aux investisseurs la possibilité de tirer un avantage tactique des variations soudaines des taux dintérêt. Les obligations dÉtat chinoises se prêtent à la diversification. Elles sont très faiblement corrélées aux obligations dÉtat des marchés établis.

Dans le segment des obligations dentreprises, nous privilégions la sélectivité et la qualité. Nous évitons les obligations des sociétés qui ont atteint une forte rentabilité à une seule reprise pendant la pandémie.

La hausse des rendements obligataires américains est défavorable pour les obligations des marchés émergents, car elle entraîne le reflux de capitaux vers les États-Unis. Néanmoins, pour des raisons de diversification, une exposition limitée aux obligations des marchés émergents reste opportune. Nous optons pour des obligations de sociétés asiatiques qui peuvent surfer sur la vague de la croissance économique chinoise. De cette manière, nous nous protégeons dune dépréciation du dollar.

En conclusion

Le second semestre de lannée sest distingué par des valorisations élevées dans pratiquement toutes les classes dactifs, assorties à des craintes dune hausse de linflation et des taux dintérêt à long terme. Cette situation devrait se traduire par une volatilité accrue et déventuelles corrections.

Elle nous permet de repositionner notre portefeuille, notamment en renforçant nos positions dans les actions cycliques et de rendement.

Entre-temps, léconomie continue de bénéficier de taux dintérêt bas et de mesures de soutien des autorités. Si les États-Unis sont premiers de cordée, la Chine renforce sa position de deuxième économie mondiale.

Les investisseurs obligataires devraient être flexibles et nous préférons les stratégies qui peuvent bénéficier dun positionnement dynamique sur les courbes de rendement.
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