Moins de starters, même sil y en a quand même eu 64 400

Selon les calculs du Syndicat neutre pour indépendants, fin juillet, le nombre de starters était en baisse de 11,1 % par rapport à la même période en 2019. “Le nombre est passé de quelque 72 400 créations dentreprises au cours des sept premiers mois de 2019 à près de 64 400 cette année”, confirme Christine Mattheeuws, présidente du SNI, en se basant sur les données de Trends Business Information.

“La crise du coronavirus a non seulement porté un coup très important aux indépendants et PME déjà en place mais elle a aussi considérablement ralenti le nombre de créations dentreprises. Si le début de lannée avait été relativement prometteur en la matière (+3,7 % en février, par exemple), et si lon constate un léger frémissement depuis juin, les trois mois de confinement ont été tout simplement catastrophiques.”

 Et de pointer des baisses de 11,3 % en mars, de 43,3 % en avril et de 27,4 % en juin. Cela nen représente pas moins, en moyenne, la création de 438 entreprises par jour ouvré ! “On pourrait penser que cest déjà pas mal, convient-elle, mais il faut savoir que ces créations sont peut-être définitivement perdues. Et quon ne rattrapera pas le retard. Ceci alors que les faillites, qui ont bénéficié dun moratoire jusquau 17 juin, vont seulement commencer saccumuler. Cest tout le tissu économique qui est bouleversé.”

Les francophones de Bruxelles et de Wallonie moins optimistes

Le SNI constate que ce coup de frein dans le chef des starters est sensible dans les trois Régions du pays. “Il a toutefois été plus fort en Wallonie et à Bruxelles quen Flandre, ajoute Mme Mattheeuws.

Des reculs de lordre de 50 % y ont dailleurs été enregistrés en avril, alors quen Flandre, le reflux ne dépassait pas les 40 %.” Si lon regarde les chiffres, on voit dailleurs que les candidats francophones à la création dentreprise ont déjà stoppé net leurs velléités en mars, alors que leurs homologues flamands ont tenu bon jusquen avril. Et cest pareil pour la sortie du confinement : les Flamands se sont repris plus rapidement.

LHoreca et limmobilier parmi les secteurs les plus touchés

Le SNI sest également penché sur les différences entre secteurs. “Tous ont été fortement touchés mais le lancement de nouvelles activités a été particulièrement ralenti dans certains dentre eux”, ajoute la présidente du SNI. Qui fait un lien étroit entre longueur du confinement et vocations dindépendants.

Ainsi en est-il de lHoreca, qui suscite généralement beaucoup dattraits. Ayant été un des premiers secteurs à fermer et un des derniers à rouvrir, beaucoup dentrepreneurs potentiels ont renoncé (-28 %). Dans le domaine des activités récréatives et artistiques qui nont pas totalement rouvert et dont les perspectives sont très limitées, il sagit même dun effondrement (-40 %). Dans limmobilier (agences et promoteurs, -30,5 %), le recul tient moins à la période de confinement “quaux difficultés financières escomptées dans le chef des ménages (pertes demploi, chômage, problèmes de financement…)”. À linverse, la baisse est beaucoup moins marquée dans le commerce de détail (-4,9 %). “Mais, insiste Christine Mattheeuws, il ne faut pas oublier que le food a toujours été ouvert, ce qui a probablement créé des vocations.”

Étonnamment, le nombre de candidats à la franchise explose

Quasiment sur la même période que celle analysée par le SNI, le nombre de candidats à la franchise qui se sont inscrits sur le site Franchise.be a explosé de 280 % (entre le premier semestre 2019 et celui de 2020). Bien sûr, comme il lindique, “cest le résultat de nombreuses initiatives marketing et investissements entrepris par Franchise.be au cours des douze derniers mois”. “Pour ma part, jajouterais quil sagit sans doute de personnes dont lactivité a été perturbée par le confinement (perte de boulot, volonté de travailler autrement…) et qui pensent à se lancer comme indépendants, insiste Mme Mattheeuws.

Surtout dans le domaine du food, qui na pas dû fermer ses portes pendant le confinement.” Tout en ayant un filet de sécurité dans le chef du franchiseur ? “Il y a de cela aussi, conclut-elle, mais sans oublier quêtre franchisé, cest aussi avoir moins de marges et moins de liberté.”

Source : https://www.lalibre.be/economie/conjoncture/moins-de-candidats-a-la-creation-d-entreprise-mais-plus-de-candidats-franchises-5f3aada07b50a677fbb4c0be

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